COVID-19 : COMMUNIQUE DU 3 AVRIL 2020

Le COVID-19 s’est répandu sur la planète comme un tsunami, touchant tous les pays membres de la FIAPA. À l’heure actuelle, la plus grande partie des membres de Fédération Internationale des Associations de Personnes Âgées sont confinés, s’engageant ainsi, au-delà de leur propre protection, à protéger toutes les générations.

Se protéger contre le virus est vital, mais ne pas oublier l’Autre, celui qui a besoin d’aide, est essentiel. C’est plus que jamais le moment de faire émerger des nouvelles formes de communication, des solidarités actives, de lutter contre toutes les discriminations et maltraitances et de refuser l’isolement social. Pourtant la tentation est forte de désigner des boucs émissaires au nom des priorités collectives. 

Cette pandémie COVID-19 conduit à gérer des situations extrêmes en matière d’urgence, mettant ainsi en évidence les failles des dispositifs d’urgence dans les domaines du social et du médico-social et  plus largement des systèmes de santé. Elle génère aussi des réponses nouvelles et parfois inédites.  Face à des problématiques et à des questionnements semblables à ceux des périodes de guerre et de cataclysmes, l’âgisme qui est la plus répandue et la mieux ancrée de toutes les discriminations se diffuse de façon insidieuse, saugrenue et sans pitié. Elle est aujourd’hui largement relayée. Certaines personnes âgées commencent même à se convaincre de leur responsabilité dans l’évolution et dans la prolifération de la maladie, comme si la notion d’âge suffisait à expliquer les risques d’embouteillage et de saturation des services dédiés au COVID-19.

C’est inacceptable ! Soyons prudents et restons mobilisés. Associons nous tous  au cri d’alerte lancé par M.Celaschi, président de l’ANAP (Associazione Nazionale Anziani e Pensionati) en Italie : 

« la vie à tous les niveaux et à tous les âges a toujours une grande valeur et doit être préservée ».

Dans le Manifeste de la Havane, il a été solennellement rappelé que : 

Vieillesse n’est pas synonyme de déficiences, maladie et vulnérabilité. Cette fausse croyance est répandue dans les médias et auprès des décideurs politiques.

Les personnes âgées vulnérables ont le droit d’être soignées en toute circonstance quelle que soit la gravité de leur état.

Les droits ne changent pas et ne sont pas limités par l’avancée en âge. La population âgée est diverse. Cette diversité est à respecter. Elle inclut une majorité large et croissante de personnes autonomes, indépendantes, expérimentées et actives, une part de personnes fragiles et une minorité de personnes à l’autonomie (capacité de décider ou d’agir pour soi) déficitaire. Toutes ces différentes personnes âgées demeurent des Citoyens.

Le temps de l’après-crise viendra. Il sera celui de la recherche, d’un recensement des bonnes pratiques constatées, d’une analyse approfondie sur la gestion de crise et non d’à priori voire de projections fantasmées. Souhaitons que les moments difficiles que nous vivons ensemble aujourd’hui conforteront demain nos idéaux de justice et de solidarité intergénérationnelle, piliers essentiels d’une citoyenneté partagée et bienveillante pour tous.


La FIAPA vous invite à diffuser les manifestes et les déclarations des membres et des partenaires que nous relayons sur notre site www.fiapa.net



FIAPA 2 avril 2020
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La parole des « vieux »